La nouvelle année approche, c’est donc l’occasion de vous parler des films marquants de 2015 !

 

  • Mad Max : Fury Road, George Miller. Ce quatrième volet dévoile les nouvelles aventures du héros dans un monde post-apocalyptique fait de zombies, de meurtriers et dangers en tous genres. Niveau casting on concentre les pointures avec un duo de choc : Tom Hardy et Charlize Theron, sans oublier le maléfique Hugh Keays-Byrne. Considéré comme le meilleur film de l’année par Quentin Tarantino, cette œuvre pleine d’action, d’effets spéciaux et de rebondissements satisfera les amateurs du genre.

  • Star Wars : Le Réveil de la force, J.J Abrams. Trente ans se sont écoulés depuis la mort de Dark Vador et de l’Empereur. Malgré les nombreuses victoires de Luke et de ses amis contre les forces obscures, de nouvelles menaces planent sur la galaxie. Les fans de la saga retrouvent, après dix ans d’attente, l’univers qu’ils affectionnaient tant et le récompensent en remplissant continuellement les salles. Le septième volet de cette saga affiche déjà plus d’1.5 milliards de dollars au box-office, ce qui fait de lui le 15ème plus gros succès de l’histoire du cinéma. To be continued …

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  • James Bond : Spectre, Sam Mendes. Les adeptes de James Bond ont quant à eux bénéficié d’un plus court délai – trois ans – avant de revoir leur héros sur grand écran. Daniel Craig incarne une nouvelle fois James Bond dans le film Spectre, attendu au tournant par une énorme communauté de fidèles. Pour l’accompagner à l’écran, la pointure Christoph Waltz et la jeune Léa Seydoux qui teinte l’oeuvre d’une séduisante french-touch.

  • Birdman, Alejandro González Iñárritu. Impossible de passer à côté de ce film, tourné en seulement quelques plans-séquences, procédé qui explique son rythme effréné. Michael Keaton est notre guide dans cette exploration de la condition d’acteur mais également de son propre inconscient, dominé par une instance égocentrique et malsaine. Edward Norton, Emma Stone et Naomi Watts complètent le tableau et contribuent à la monumentalité de ce film. A voir, absolument.

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  • Sicario, Denis Villeneuve. Villeneuve est un réalisateur désormais reconnu et apprécié, que les fans ont pu retrouver avec bonheur en salle cette année. Avec Sicario, il se penche sur une intrigue complexe alliant cartels, enquêtes parallèles et vengeances personnelles. Ce thriller monumental tient en haleine tout du long et son casting de rêve également. Emily Blunt, Josh Brolin et Benicio del Torro offrent ici des performances exemplaires.

  • Macbeth, Justin Kurzel. Difficile d’adapter sur grand écran une des œuvres les plus magistrales de la littérature anglaise. Justin Kurzel a toutefois réussi ce pari, en retranscrivant avec justesse l’ambiance malsaine et mystique planant sur l’œuvre originelle. Michael Fassbender et Marion Cotillard font ici preuve d’un très beau jeu, qui allie avec équilibre folie et méthode, passion et froideur.

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  • Knight of Cups, Terrence Malick. Cette oeuvre marque le retour d’un réalisateur désormais prolifique, qui nous a comblé avec Tree of Life, pour continuer ensuite à creuser un style cinématographique bien à part avec ses deux derniers films : A la Merveille et Knight of Cups sorti cette année. Doté d’un casting léché et d’une esthétique à couper le souffle, le film n’en demeure pas moins inachevé et insaissable, laissant le spectateur sur sa faim.

  • Valley of Love, Guillaume Nicloux. Porté par les mythiques Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, ce film dépeint l’épreuve du deuil traversée par deux parents que tout semble opposer. D’une justesse et d’une poésie extraordinaire, Valley of Love est un conte d’amour et de tristesse qui a marqué le paysage cinéphile cette année.

  • The Imitation Game, Morten Tyldum. Ce film, adapté d’une histoire vraie, suit le parcours du mathématicien Alan Turing, chargé par les services secrets britanniques de révéler le secret d’une machine de cryptage allemande dénommée Enigma. Cette œuvre historique a assis plus fermement la position de Benedict Cumberbatch dans le monde du cinéma, acteur désormais reconnu pour son jeu au talent indéniable.

  • Le Fils de Saul, László Nemes. Pour continuer dans la branche des films historiques, voici le premier long-métrage du réalisateur hongrois L. Nemes. Il serait cependant réducteur de limiter ce film au champ de l’histoire, parce qu’il touche également à celui d’une expérience à la fois physique et psychologique éprouvée par le spectateur. Plongé aux côtés de Saul, membre des Sonderkommando d’Auschwitz, ce dernier découvre les rouages de ce camp d’extermination et en mesure l’horreur monumentale. Portée par des acteurs exceptionnels, en particulier le saisissant Géza Röhrig, cette œuvre est à mon sens le film phénomène de l’année 2015. Sa retenue visuelle est complétée par une bande-son hyper-réaliste et immersive. Ces deux éléments créent l’un des films les plus maîtrisés et innovants qu’il nous ait été donné de voir depuis de nombreuses années au sujet de la Shoah.

  • Victoria, Sebastian Schipper. Réalisé en un seul plan-séquence, ce film retrace la soirée d’une jeune femme au sein de la nuit berlinoise. A voir pour sa virtuosité, donc.

  • Taxi Téhéran, Jahar Panahi. Acteur et réalisateur de son film, Jahar Panahi, alors interdit de tournage, filme depuis son taxi la vie mouvementée de Téhéran. Au gré des commissions, les passagers se confient à lui et peignent ainsi les cultures et quotidiens d’Iran. Prouesse technique, cette oeuvre représente également une ode au cinéma et une arme contre la censure.

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  • Fifty Shades of Grey, Sam Taylor-Johnson. Adapté du roman à succès éponyme, Fifty Shades of Grey a représenté un véritable séisme pour les mondes littéraire et cinématographique. Racontant l’initiation sexuelle d’une jeune femme, encore vierge évidemment, l’œuvre nous fait plonger dans le monde, assez soft pour le coup, du sado-masochisme. Déstabilisé par les querelles de ses acteurs et les polémiques entourant son intrigue, le film n’en demeure pas moins un des succès de l’année 2015.

  • Love, Gaspar Noé. Film sulfureux retraçant les ébats passés d’Electra et Murphy, amants passionnés et excessifs. Interdit au moins de 18 ans pour ses scènes de sexe et de drogue, le film a vivement pâti de cette restriction tout en faisant couler énormément d’encre.

  • Le Pont des Espions, Steven Spielberg. Berlin en pleine guerre-froide, voici le décor que Spielberg a choisi pour planter son intrigue et revenir dans les salles après plusieurs années d’absence. L’occasion pour le réalisateur de diriger à nouveau Tom Hanks, qui incarne ici un avocat chargé de négocier la libération d’un pilote américain emprisonné dans le camp ennemi. Porté par cet acteur de renom, le film promet suspense et émotion sur fond historique.

  • Mustang, Deniz Gamze Ergüven. Sélectionné pour représenter la France dans la prochaine course aux Oscars, Mustang a été largement plébiscité et encensé dans la presse française et internationale. Retraçant le quotidien de cinq sœurs dans un village perdu de Turquie, le film évoque de nombreux thèmes phares tels que la famille, la religion, la sexualité et la place de la femme dans la société turque actuelle. Un film émouvant à voir, sans tarder.

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  • Vice Versa, Pete Docter. Nouvelle perle des studios Pixar, Vice Versa n’a cessé de remplir les salles à l’été 2015. Plongé aux côtés des émotions d’une jeune adolescente, le spectateur observe avec amusement et affection les différents états de son héroïne. Bien plus profond qu’on aurait pu l’imaginer au premier abord, ce film livre un tableau surprenant de l’adolescence et de ses tourments.

  • Youth, Paolo Sorrentino. Michael Caine, Harvey Keitel et Rachel Weisz sont quelques-uns des grands noms formant le casting monumental du dernier Sorrentino. Portant sur la vieillesse et le passage du temps, son film à la fois absurde et poignant est particulièrement efficace. Rires et larmes se sont succédés durant ces quelques deux heures de projection. Un film à voir pour son côté à la fois rafraichissant et touchant.

  • Marguerite, Xavier Giannoli. Marguerite est loin d’être le film de l’année. Scénario bateau, jeux d’acteurs franchement décevants, intrigue trop prévisible… Malgré tout, ce film mérite d’être vu pour la prestation de Catherine Frot qui offre une performance incroyablement touchante et juste. Elle porte à elle seule tout le film avec une force qui ne suffit malheureusement pas à le sauver.

  • It Follows, David Robert Mitchell. Une étrange malédiction plâne sur une petite banlieue américaine. Elle se transmet sexuellement et hante constamment celui ou celle qui a été contaminé. Jay est la dernière de ces victimes maudites et doit survivre face aux attaques répétées d’étranges apparitions… Le film joue habilement avec le suspense et tient le spectateur en haleine durant toute sa durée. L’attachement aux personnages se base sur une exploration progressive de leurs personnalités respectives, ce qui change du genre habituel du film d’horreur; amoncelant des cadavres anonymes à une vitesse folle. L’ambiance rétro, due à l’esthétique et à une bande-son électro hypnotisante s’ajoutent à ces nombreuses qualités et font de ce film une œuvre résolument originale.

Camille Muller