Les négociations sur le relèvement du plafond de la dette n’aboutissent toujours pas entre les parlementaires américains, réunis en Congrès, comme lors de l’été 2011.

Le Congrès américain, où se rassemblent les représentants et les sénateurs, lieu du deal de la dernière chance avant la chute dans le précipice.

Le Congrès américain, où se rassemblent les représentants et les sénateurs, lieu du deal de la dernière chance avant la chute dans le précipice.

Cet été là, les républicains avaient concédé aux démocrates, après de longues négociations et la perte du triple A, une augmentation du plafond à 16 400 milliards de dollars, en échange de coupes dans les dépenses sociales d’un montant de 400 milliards de dollars. Ces mesures devaient s’exercer au 31 décembre, à minuit. Au même moment, les allègements d’impôts sur les hauts revenus votés à l’époque du président Bush arrivaient à expiration. Ils sont estimés pour un montant de 220 milliards de dollars. La falaise fiscale (fiscal cliff), dans laquelle les Etats-Unis ne devraient pas se jeter, c’est la mise en place simultanée de ces deux mesures de rigueur. Si le plafond est atteint, cela aurait notamment pour conséquence d’empêcher le pays d’emprunter sur les marchés financiers.

« Il y a toujours des divergences significatives entre les deux camps. Il reste du temps pour trouver un accord et nous avons l’intention de poursuivre les négociations », affirmait ce lundi, avec optimisme, Harry Reid, le chef des démocrates au Congrès. D’une part, les républicains, majoritaires à la chambre des Représentants, souhaitent des coupes budgétaires drastiques. D’autre part, les démocrates, majoritaires au Sénat, désirent des hausses d’impôts pour les plus riches. Au-dessus de la mêlée, le président Obama, qui a écourté ses vacances à Hawaii, aura le dernier mot, même s’il n’interfère pas directement dans les débats.

Si les deux parties n’étaient pas tombées d’accord, des hausses d’impôts et des réductions de dépenses automatiques auraient eu un effet récessif pour l’économie américaine. Ce ralentissement de la croissance (estimé à -0,5 % par Saxo Bank) aurait des impacts sur la croissance mondiale, dont se passeraient ses autres partenaires commerciaux, tant l’Europe, en récession, que la Chine. Par ailleurs, le président a expliqué sur NBC que si le problème n’est pas résolu « cela aura des conséquences néfastes sur les marchés ». Pour l’heure, un deal a été trouvé sur les hausses d’impôts. Les parlementaires américains ont désormais deux mois pour tomber d’accord sur les autres points. On n’est pas prêt de finir d’entendre parler du « fiscal cliff« .