Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.

Nouveaux rebondissements dans l’affaire Benalla

Jeudi 31 janvier, Mediapart a publié de nouvelles révélations à propos de l’affaire Benalla. Cette enquête de plusieurs mois a permis de mettre en lumière trois nouveaux éléments : les rencontres entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, des liens avec la haute administration russe, et le soutien relativement fort d’Emmanuel Macron pour son ancien collaborateur. Vincent Crase était le responsable de la sécurité de La République En Marche, et a également été mis en examen dans cette affaire. Les deux hommes n’ont donc pas l’autorisation de communiquer, mais se rencontrent pourtant au mois de juillet. Un enregistrement de leurs échange les fait sembler décontractés face aux accusations dont ils font l’objet. Ceci est en partie facilité par le soutient qu’Emmanuel Macron semble donner à Alexandre Benalla, par des SMS tels que « Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux ».

Le Président avait d’ailleurs déjà publiquement dénoncé la presse et défendu son ancien collaborateur. Le soutien de l’Élysée plus généralement est également à mentionner, car Alexandre Benalla bénéficierait de conseils à propos de sa situation médiatique. Par ailleurs, une certaine armoire initialement placée dans l’appartement d’Alexandre Benalla serait recherchée. Un autre enregistrement fait comprendre qu’elle pourrait se trouver dans les locaux d’En Marche.

Enfin, la société de sécurité privée des deux hommes, Mars, est ancrée dans une affaire de contrats avec l’oligarque russe et proche de Poutine, Iskander Makhmudov. Ce contrat assurait la sécurité de Crase et de ses proches. Mediapart a montré dans cette enquête qu’Alexandre Benalla est directement impliqué dans cette affaire, bien qu’il le démente. L’un des enregistrements fait en effet clairement entendre que Benalla conseille à Crase de « disparaître de la boîte », pour le couvrir. Ils décident finalement de fermer Mars, mais une autre société voit le jour en octobre, dans les mêmes locaux que l’ancienne, et dirigée par Yoann Petit, un proche de Benalla.

Douzième journée de mobilisation pour les Gilets Jaunes

Un mouvement toujours très suivi.

Cette fois-ci, la marche avait comme but de rendre hommage aux Gilets Jaunes blessés, depuis le 17 novembre. Il s’agissait d’une “marche blanche”. Il était demandé aux manifestants de se rendre aux mobilisations avec “un œil caché” en hommage aux blessés, ou encore avec des “bandages tâchés de faux-sang sur le front et les yeux”.
La manifestation se revendiquait également contre les violences policières. En réponse au débat sur l’utilisation du LBD (lanceur de balle de défense), puisqu’une pétition a été lancé par le médecin Laurent Thines, dans le but de supprimer son utilisation. Néanmoins, le Conseil d’Etat a décidé ce vendredi, le maintien de son emploi.
Les manifestations se sont tenues notamment à Paris, avec 13 800 participants. A Strasbourg et Nancy également, plusieurs interpellations ont été réalisées. Mais aussi à Valence et Toulouse, où de nombreux commerces étaient par conséquent fermés. Au total, il s’agissait de 58.600 personnes dans toute la France, ce qui est un peu moins que l’acte 11, avec 69 000 personnes recensées.

Au Venezuela, toujours 2 hommes à la tête du pays

Nicolas Maduro et Juan Guaido s’opposent toujours pour un seul poste de président du Venezuela. L’ultimatum posé par la France il y a une semaine, expire ce soir. Si aucune élection présidentielle anticipée n’est annoncée par Nicolas Maduro, la France reconnaîtra Juan Guaido comme président légitime du Venezuela. Nicolas Maduro a annoncé cette semaine être « favorable » à la tenue d’élections législatives anticipées durant l’année 2019, au lieu de 2020 comme initialement prévu. L’ancien candidat à la présidentielle Henrique Capriles s’est insurgé de l’état du pays accusant le président en poste d’en être responsable : « Cinq millions de Vénézuéliens ont fui le pays, la Colombie en accueille chaque jour 6000 ».

Le 2 février, une grande manifestation a eu lieu à Caracas pour une nouvelle fois demander le départ de Nicolas Maduro, 20 ans jour pour jour après la prise de pouvoir d’Hugo Chavez et de la révolution bolivarienne. L’enjeu reste désormais l’armée, toujours acquise à la cause du président officiel. Peu à peu, il semble que des figures militaires rejoignent l’opposition, comme un général des forces aériennes qui a officiellement hier reconnu Juan Guaido comme président par intérim.

La tempête Gabriel a quitté la France pour l’Allemagne 

La dépression qui a balayée l’ensemble du territoire en début de semaine a quitté la France pour se diriger vers l’Allemagne mercredi 30 janvier en milieu de journée. Seul l’Aveyron était encore maintenu en vigilance orange neige et verglas en fin d’après-midi contre 43 départements au début de la tempête.

Neige et verglas ont perturbé le début de semaine en France, compliquant les conditions de circulation. Mercredi, la situation s’est améliorée dans les Hauts-de-France et en Normandie, mais la circulation est restée compliquée dans l’est de la France selon la société d’autoroutes Sanef.

Au-delà des conditions non optimales de circulation sur les routes de l’hexagone, de nombreux foyers ont été privés d’électricité lors du passage de la tempête Gabriel. 441 000 étaient encore sans électricité mercredi matin selon Enedis, notamment en Picardie, où trois lignes de TER étaient interrompues à cause des chutes d’arbres sur les voies. Les rafales de vent se sont aussi déchaînées dans le sud-ouest jusqu’à 110 km/h particulièrement dans les Landes, où 20 000 clients ont été privés d’électricité mardi soir.

Une défaite cruelle pour le XV de France en ouverture des Six Nations

Pour l’Équipe de France de rugby le tournoi des Six nations commence comme il s’était terminé : par une défaite contre le Pays-de-Galles (19-24). Pourtant, les Bleus ont longtemps cru tenir le premier succès de cette édition 2019 grâce à une entame de match idéale. Dans l’humidité du Stade de France, un XV tricolore discipliné et solidaire offre une première mi-temps de rêve ponctuée par un drop de Camille Lopez pour mener largement à la pause 16-0. Mais rien ne va se passer comme prévu au retour des vestiaires. Coup sur coup, deux grossières erreurs de Yoann Huget puis de Sébastien Vahaamahina, dont la passe interceptée, relancent les Gallois qui vont finir par s’imposer avec cinq points d’avance.

Au final, le XV de France débute le Tournoi par une cruelle défaite qui ne devrait rien arranger à sa confiance défaillante. Avec cette nouvelle défaite, le bilan du sélectionneur Jacques Brunel s’établit à trois victoires et neuf défaites depuis sa prise de fonction. A sept mois de la Coupe du monde, la situation est préoccupante pour les Bleus, qui reculent au 10e rang mondial du classement de World Rugby, soit leur pire classement depuis l’introduction de ce système en 2003.

La France cherchera à réagir dès dimanche à Twickenham face à l’Angleterre lors du deuxième match du tournoi des Six Nations. Lors de leur premier match, les Anglais ont créé la sensation en battant l’Irlande à Dublin.

Marianne Chenou, Alexis Czaja, Agathe Dijoud, Sarah Fiegel & Caroline Robin