Le jeu de mot est facile, mais le constat est là : Tarantino nous livre un de ses meilleurs films, porté par des acteurs incroyables.Quentin Tarantino est un grand amateur de westerns spaghettis. Il avait déjà mis des éléments de western dans ses anciens films, il a finalement pu se faire le plaisir d’en réaliser un à part entière.

Django-Unchained-affiche

Un film engagé

Le film est jouissif, mais pas seulement. C’est également le film le plus engagé de Tarantino puisqu’il se déroule deux ans avant la guerre de Sessession, dans les Etats du Sud de l’Amérique, au milieu des champs de coton, en plein cœur de l’esclavagisme.

Django (interprété par Jamie Foxx), esclave noir, est acheté par le docteur King Schultz (Christopher Waltz) afin de retrouver des tueurs « wanted » dont il ne connait pas la tête. En échange, il promet à Django de lui redonner sa liberté, un intéressement par tête… et assez rapidement, devant les compétences de ce dernier, lui propose de l’accompagner en échange d’aide pour libérer sa femme, elle aussi esclave de l’original Calvin Candie (Leonardo DiCaprio).

Comme dans tous les Tarantino, le rythme est très bon, et fait oublier la durée du film : 2h44. La bande son est, comme d’habitude, excellente, alternant les hommages (toujours) à Ennio Morricone (entre autres), et musique plus moderne, toujours bien sentie.

Des acteurs multi-récompensés… qui le seront sans doute un peu plus bientôt

Les  performances de Jamie et Leo sont excellentes. Celle de Christopher Waltz est exceptionnelle. Vous avez adoré le détester dans Inglorious Basterds (déjà Quentin Tarantino), vous allez adorer l’adorer dans Django Unchained, dans lequel il est largement aussi bon. A mon avis, il pourra bientôt ajouter à sa collection une autre statuette dorée. Toujours pour un meilleur second rôle. Prions pour que Tarantino, qui ne devrait faire que trois autres films avant de prendre sa retraite, ait le bon goût de lui donner un premier rôle… Courrez le voir dès sa sortie, clairement le film de ce début d’année. En salle le 16 janvier 2013.

Loic Bayle

Photo: Flickr