ParlonsInfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de cette dernière semaine de février, en France et dans le monde.

L’affaire Oxfam à Haïti

L’affaire part d’une enquête du quotidien britannique The Times révélant que plusieurs employés d’Oxfam (une ONG britannique) étaient coupables d’abus sexuels et avaient eu recours à des prostituées lors d’une mission humanitaire à Haïti en 2011. L’affaire s’était réglée en interne et quatre employés avaient été licenciés, chose dont Oxfam se défend aujourd’hui. Et pour cause, en fonction des résultats de l’enquête, l’ONG pourrait être définitivement expulsée de Haïti, son activité a déjà été suspendue pour deux mois. Oxfam est déjà en difficulté puisque des milliers de donateurs ont interrompu leurs dons. Le directeur régional, Simon Ticehurst, s’est excusé auprès de la population et du gouvernement haïtien. L’ONG a en outre annoncé une série de mesures pour lutter contre ces abus, comme la création d’une commission « indépendante » qui vérifiera ses pratiques et l’ouverture d’une enquête sur 26 autres cas de comportements sexuels inappropriés. Oxfam fait aussi l’objet d’accusations sexuelles aux Philippines, au Soudan du Sud ou encore au Liberia.

Syrie : 500 morts civils en une semaine

Dans la semaine du 12 février, des convois humanitaires avaient été autorisés à entrer dans la Ghouta. Cela faisait suite aux pressions européennes sur le gouvernement de Damas, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple dans la province d’Idleb début février, et dans la Ghouta en janvier. L’émissaire de l’ONU Staffan de Mistura avait alors souligné que ce convoi humanitaire représentait « moins de 2% » des besoins « des 390.000 personnes toujours bloquées dans des zones assiégées ».

La semaine qui suivit fut l’une des plus sanglantes pour cette zone aux portes de Damas, tenue par des rebelles que le gouvernement qualifie de « terroristes » sans distinction. Les bombardements aériens quotidiens, débutés le 18 février, ont tué en sept jours 500 civils dont 121 enfants. Cinq hôpitaux ont été détruits. En représailles aux raids, les insurgés tirent roquettes et obus sur Damas, qui ont fait une vingtaine de morts depuis le 18 février selon les médias officiels.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a donc voté ce samedi 24 février un cessez-le-feu, pour distribuer de l’aide humanitaire et évacuer les blessés. Mais cette résolution de l’ONU prévoit des exceptions pour les combats contre divers groupes jihadistes, qui peuvent donner lieu à des interprétations contradictoires car Damas qualifie tous les rebelles de « terroristes ». A Téhéran, le chef d’état-major de l’armée, le général Mohammad Bagheri, cité par l’agence officielle Irna, s’est d’ailleurs montré catégorique: « Des zones de la périphérie de Damas qui sont aux mains de (groupes) terroristes ne sont pas concernées par le cessez-le-feu et les offensives et le nettoyage de l’armée syrienne va se poursuivre« .

Tariq Ramadan reste en détention

Crédits : Irfan kottaparamban (Wikimédia Commons)

Crédits : Irfan kottaparamban (Wikimédia Commons)

En détention provisoire depuis le début du mois suite à sa mise en examen pour viol, l’islamologue contestait cette décision devant la Cour d’appel de Paris, en raison de son état de santé, affirmant souffrir d’une sclérose en plaques. Une expertise médicale du 19 février, ordonnée par la justice, a estimé que l’état de santé de Tariq Ramadan était compatible avec son maintien en détention. Ainsi, sa demande a été refusée.

Jeux Olympiques d’hiver 2018 : suite et fin

Pour leur deuxième semaine à PyeongChang, les Français n’ont pas été en reste. De l’or, de l’argent et du bronze au programme, des records et quelques déceptions.

Le biathlon est toujours plus fort en équipe : les filles en bronze et le relais mixte en or ! Un Martin Fourcade stratosphérique est allé avec Marie Dorin-Habert, Anaïs Bescond et Simon Desthieux à la conquête du relais mixte, s’offrant ainsi son 5e titre olympique, une première pour un athlète français. Le relais féminin a également brillé en décrochant le bronze. Les garçons ont eu un peu plus de mal, mais finissent tout de même à une honorable 5e place. Avec 5 médailles, c’est un tiers des breloques françaises que ramène le biathlon.

On vous en avait parlé dans notre dernier récap de l’actu, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron n’ont pas failli à leur réputation, en décrochant la médaille d’argent en danse sur glace. Leur programme libre a été honoré d’un record de points, mais cela n’a malheureusement pas suffi à combler leur infime retard face aux Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir. Lors du programme court, la robe de Gabriella Papadakis s’était dégrafée et cela a légèrement déconcentré les deux partenaires. L’argent, c’est aussi ce qu’a décroché Marie Martinod, en half-pipe, la même médaille qu’à Sotchi pour sa dernière olympiade.

Le ski de fond s’offre une première en ramenant une deuxième médaille de bronze, grâce au sprint par équipe, Richard Jouve et Maurice Manificat sont allés chercher ce qui n’était jamais arrivé en France, deux podiums lors d’une même olympiade dans la discipline. Bronzé, Alexis Pinturault l’est aussi, avec sa deuxième médaille lors de ces Jeux, obtenue sur le slalom géant.

La flamme se rallumera dans 4 ans à Pékin. - Crédits : Corriere della Sera (Wikimédia Commons)

La flamme se rallumera dans 4 ans à Pékin. – Crédits : Corriere della Sera (Wikimédia Commons)

On relèvera également des 4e places frustrantes mais prometteuses dans nombre de disciplines (ski alpin notamment), ce qui laisse espérer un futur radieux à l’olympisme français. La cérémonie de clôture s’est déroulée ce dimanche, et la flamme s’est éteinte pour 4 ans. Alors pour dépasser enfin le seuil des 15 médailles, rendez-vous en 2022 à Pékin.

Lara Baranowski, Marianne Chenou & Marie Sénéchal