Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.

Gilets jaunes, un acte VI en perte de vitesse

Le rendez-vous était une nouvelle fois donné ce samedi, partout en France. Les appels à la mobilisation étaient nombreux, leur succès, moindre. Le ministère de l’Intérieur fait état de 38 600 manifestants, contre 66 000 la semaine dernière. Une dixième victime a trouvé la mort à un barrage près de Perpignan.
Au-delà des accidents qui ont pu émailler les manifestations, le mouvement semble prendre une tournure de plus en plus radicales, avec le noyau de militants continuant la contestation.

Parmi eux, de nombreux casseurs, plus ou moins proches des idées de départ des gilets jaunes. Des policiers ont notamment été agressés sur les Champs-Élysées, l’un d’entre eux ayant dû sortir son arme pour menacer un des agresseurs. Des journalistes de BFM TV et France Télévisions ont également été pris à partie par des gilets jaunes sur des points de manifestation locaux.

Une enquête a par ailleurs été ouverte par la police de la RATP suite à une agression antisémite contre une personne âgée dans le métro. Des gilets jaunes auraient effectué à plusieurs reprises des « quenelles » symbole antisémite, avant de nier la Shoah devant cette ancienne déportée.

Trump annonce le retrait des troupes américaines de Syrie

Crédits : Gage Skidmore (Licence CC – Wikimedia Commons)

Le président américain Donald Trump a surpris tout son monde en annonçant officiellement le retrait des troupes américaines positionnées en Syrie. « Nous avons vaincu l’Etat Islamique en Syrie, ma seule raison d’y être pendant la présidence Trump », a-t-il déclaré sur son compte Twitter pour justifier cette décision unilatérale. Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche, a précisé dans un communiqué que le retrait avait déjà commencé et qu’il pourrait être achevé d’ici la fin du mois de janvier. La décision du chef d’État américain sème un trouble géopolitique majeur en abandonnant les membres de la coalition. Le rôle du contingent américain de 2 000 hommes dépassait largement la mission d’éradication du djihadisme puisqu’il assurait un certain équilibre dans la région avec la protection des forces locales à dominante kurde qui s’étaient portées au premier rang de la bataille contre l’État Islamique. Le Pentagone et le département d’État ont longtemps milité pour le maintien des forces spéciales américaines, mais ont échoué à convaincre le président Trump.

La décision américaine bouleverse les rapports de force dans cette région déjà marquée par une instabilité chronique depuis le début de la guerre civile en 2011. Les forces du régime de Bachar Al-Assad et leurs alliés iraniens et turcs ont désormais le champ libre. Ankara considère notamment les forces kurdes syriennes comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) que le pays combat militairement à l’intérieur de ses frontières, les assimilant à des terroristes. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait même assuré, lundi, avoir le feu vert de Washington pour que « les groupes terroristes soient chassés de l’est de l’Euphrate ». C’est aussi une victoire diplomatique pour la Russie de Vladimir Poutine, anciennement muselée par les américains. Le retrait des troupes a également provoqué le désordre aux États-Unis puisque le secrétaire américain à la défense, Jim Mattis, a présenté jeudi 20 décembre sa démission, reconnaissant des divergences irréconciliables avec Donald Trump.

La fin d’une traque de sept ans d’un djihadiste

Peter Cherif a été arrêté le 16 décembre dernier à Djibouti, après avoir été recherché pour de potentiels actes terroristes liés à Al Qaïda dans la péninsule arabique. L’homme était recherché par les autorités françaises depuis plusieurs années, en cavale dans différents pays d’Afrique, tels que le Yémen. Il aurait d’ailleurs atteint le territoire de Djibouti par la mer, muni de faux papiers d’identité. Il conservait néanmoins des liens avec la France, en particulier ses camarades jeunes islamistes de la « filière des Buttes-Chaumont », aujourd’hui démantelée.

Il est en effet soupçonné d’avoir joué un rôle dans les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, étant un proche des frères Kouachi. La justice française ne le considère pas comme complice de ces attentats pour autant. C’est aussi à la suite de ces événements que les États-Unis l’ont ajouté à leur liste noire des « combattants terroristes étrangers ». Sa femme et ses deux enfants ont également été interpellés à Djibouti. L’ensemble de la famille devrait être expulsée vers la France afin de clarifier les ambitions du djihadiste de 36 ans. Ces dernières auraient inclus le développement d’une branche d’Al Qaïda dans la Corne de l’Afrique en 2011, notamment avec Saïd Kouachi.

Un tsunami en Indonésie fait plusieurs centaines de morts

Alors que le quatorzième anniversaire du tristement célèbre tsunami de 2004 approche, l’Indonésie vient à nouveau d’être frappé par une vague meurtrière ce dimanche. Elle aurait été provoquée par l’éruption du volcan Anak Krakatoa, survenue quelques heures plus tôt. La vague a déferlé sur les côtés des îles de Java et de Sumatra.

Le bilan provisoire fait état de 222 morts et 800 blessés. Le tsunami a également engendré de nombreux dégâts matériels, détruisant des maisons. Les images montrent plusieurs véhicules encastrés dans les débris des habitations. Les secouristes sont actuellement à pied d’oeuvre afin de rechercher des survivants dans les décombres.

Paris et Lyon s’offrent un printemps européen

La France aura bel et bien deux représentants en huitièmes de finale de la Ligue des Champions après les qualifications du PSG et de l’OL. Rapidement menés au score dans une finale pour la qualification après une entame de match catastrophique, les Rhodaniens ont arraché le match nul (1-1) face au club ukrainien du Shakhtar Donetsk grâce à un but de Nabil Fekir. Les hommes de Bruno Génésio imitent donc les Parisiens, qui la veille s’étaient largement défaits de l’Etoile Rouge de Belgrade (4-1) pour valider leur billet pour le prochain tour de la compétition.

Le tirage au sort des 8es de finale, organisé à Nyon en Suisse, a offert des affiches prometteuses aux clubs français. En terminant à la deuxième place de son groupe derrière Manchester City, les Lyonnais étaient condamnés à défier un cador européen : ce sera le FC Barcelone de Lionel Messi. Premier de son groupe, le PSG abordait le tirage au sort avec plus de sérénité. Ils ont tout de même hérité de Manchester United, triple vainqueur de la prestigieuse compétition. En difficulté depuis le début de la saison, les Red Devils ont annoncé dans la foulée le limogeage de leur entraîneur José Mourinho, remplacé par le Norvégien Ole Gunnar Solskjær.

Les huitièmes de finale auront lieu les 12-13 et 19-20 février 2019 pour les matchs aller et les 5-6 et 12-13 mars 2019 pour la phase retour.

L’équipe de la Semaine en Bref en profite pour vous souhaiter un Joyeux Noël et vous retrouve avec plaisir dimanche prochain !

Marianne Chenou, Alexis Czaja & Agathe Dijoud