Le premier long-métrage de Clément Michel, alliant humour et amour, est sorti le 2 janvier dans les salles obscures.

index

Thomas (Raphaël Personnaz), dessinateur et tendre rêveur aux yeux bleus, ne cesse de penser à son ex-petite amie Marie (Charlotte Le Bon), un an après leur séparation. Sa peur de s’engager et d’avoir un enfant a fait fuir sa bien-aimée. Mais quand un bébé tombé du ciel lui atterrit dans les bras, il en profite pour s’en servir afin de regagner son cœur. Infirmière et fondatrice d’une association pour aider les jeunes mamans, Marie a ainsi la surprise de voir ressurgir dans sa vie Thomas, désormais soi-disant Papa.

Sous les conseils de son ami Paul (Jérôme Commandeur), Thomas met tout en œuvre pour parvenir à convaincre Marie qu’il a changé et qu’il peut assurer le rôle du père. Sa négligence et sa maladresse initiale laisse peu à peu place à une relation complice avec le bébé, dont il apprend à comprendre les caprices et les facéties. Pour se rapprocher de Marie, il assiste aux activités organisées par son association, entre chants prénatals et massages pour bébés, donnant lieu à des scènes pour le moins cocasses.

 Un scénario loufoque, de jeunes acteurs touchants

Avec la charmante et pétulante Charlotte Le Bon, ex-miss météo du Grand Journal de Canal +, et Raphaël Personnaz, qui s‘est notamment illustré dans la Princesse de Montpensier (2010), La Stratégie de la poussette est une comédie légère et sans prétention. Les personnages sont attachants. Le sourire ne quitte que rarement les lèvres du spectateur. Les scènes amusantes se succèdent, jusqu’à parfois provoquer de réels éclats de rires. Lorsque l’ami de Thomas, Paul, lui donne une leçon de poussette et explique les attitudes qu’un papa doit adopter pour conduire le véhicule avec souplesse et décontraction, il s’avère difficile de résister.

La chanteuse Camélia Jordana, dont on peut apprécier la musique au cours du film, se montre plutôt bonne actrice. Dans le rôle de Mélanie, jeune mère hospitalisée, un peu perdue et esseulée, contrainte de confier son petit à son voisin Thomas, elle joue à merveille l’hystérique et la désabusée. De jeunes acteurs dans la peau de personnages sincères, un François Berléand dans un petit second rôle déjanté, voilà finalement les ingrédients de cette comédie réussie. Le scénario loufoque du réalisateur Clément Michel pourrait être un peu plus approfondi, mais on se laisse malgré tout bercer par ce film, comme dans une poussette.

Thomas Chenel

Photo: Flickr