C’est la trêve dans la plupart des grands championnats européens. Sauf en Angleterre bien sûr, où la Barclays Premier League ne s’arrête jamais. ParlonsInfo dresse un état des lieux à mi-parcours.

 

Ligue 1

Commençons par notre chère Ligue 1. Il y a le PSG et les autres. Seize victoires, trois matches nuls, aucune défaite. Meilleure attaque avec 48 buts marqués, meilleure défense avec 9 buts seulement encaissés. Meilleur buteur (Ibrahimovic, 15 buts), deux meilleurs passeurs (Di Maria 9 passes, Ibrahimovic 6 passes).

Cette année, le PSG rafle tout, et ne laisse que des miettes. Derrière, cinq équipes se tiennent en trois points, un peu plus de suspense pour la seconde place. L’AS Monaco, auteur d’un début de saison en dents de scie, se hisse finalement derrière le club parisien avec 32 points. Le SCO d’Angers, surprenant promu, est récompensé de son excellente première partie d’exercice par une troisième place, à 31 points. En embuscade, à respectivement 30 et 29 points, se trouvent le SM Caen, l’OGC Nice, qui traverse un petit passage à vide sur les dernières journées, et l’AS Saint-Etienne.

La surprise : On attendait l’Olympique Lyonnais, dauphin l’an dernier, et l’Olympique de Marseille, ils sont respectivement 9 et 10e. Le SCO d’Angers et le SM Caen dans le haut du classement, peu de personnes auraient misé dessus. Outsiders.

Le chiffre : Il y a plus de différence de points entre le premier et le deuxième (19) qu’entre le deuxième et le 19e (15). Domination.

 

Barclays Premier League

On a souvent tendance à dire que le championnat anglais est le plus ouvert et le plus disputé. Cette saison en est à nouveau la preuve. Le champion en titre, Chelsea, se perd dans les bas fonds du classement, 15e à deux points seulement de Newcastle, premier relégable. Mourinho débarqué, Guus Hiddink, le nouvel entraineur des Blues, a commencé par un nul 2-2 contre Watford lors du Boxing day. En tête du classement, Leicester, 14e la saison dernière. Deux défaites seulement pour l’équipe de Claudio Ranieri, ancien entraineur de Monaco. Emmenés par un duo infernal Mahrez/Vardy, c’est LA surprise de ce début de championnat. Juste derrière, à deux points, les Gunners d’Arsenal sont dans une forme olympique. Qualifiés in extremis pour les 8e de Ligue des Champions, où il rencontreront le FC Barcelone, les hommes d’Arsène Wenger sont plus proche que jamais de leur premier titre de champion depuis le départ de Thierry Henry. Reste à confirmer sur la durée pour des Gunners habitués à des saisons en dents de scie, comme en atteste leur sèche défaite 4-0 à Southampton alors qu’ils avaient l’occasion de prendre la tête.

Enfin, Manchester City complète le podium, à un point d’Arsenal après sa victoire contre Sunderland. Suivi de près par les Spurs de Tottenham.

La surprise : Mourinho, récemment limogé de Chelsea, pourrait rebondir à… Manchester United. Mal en point, Louis Van Gaal est sur la sellette, et le nom du technicien portugais revient avec insistance pour le remplacer. Notoriété.

 

Ryad Mahrez, ici contre Arsenal, est l’un des artisans de la première place de Leicester City | Photo Ronnie McDonald, licence CC

Bundesliga

Tout comme en Ligue 1, il y a le Bayern et les autres. L’équipe de Guardiola, comme à son habitude, écrase tout sur son passage. Quinze victoires, un nul et une défaite pour les bavarois. Grâce notamment à un Lewandovski record, en atteste son quintuplé en neuf petites minutes contre Wolfsbourg, le Bayern domine, une année encore, la Bundesliga. Avec 38 points, le Borussia Dortmund d’Aubameyang, excellent en ce début d’année, tente tant bien que mal de suivre le rythme (9 points de moins que le Bayern). Surprenant troisième, le Herta Berlin s’invite dans la course, juste devant M’Gladbach et le Bayer Leverkusen.

La déclaration : « S’il ne reste pas, je ne viens pas ». Carlo Ancelotti, ancien entraîneur du Real et du PSG, pose ses conditions. Pressenti pour remplacé Guardiola, partant en fin de saison, le Mister l’annonce, si Lewandovski part cet été, il ne faudra pas compter sur lui. Négociateur.

 

Liga

Barcelone, Madrid, encore une fois les deux villes phares d’Espagne trustent le podium. Petite surprise à la trève puisque c’est l’Atletico Madrid qui s’invite à la deuxième place, à égalité de points avec le Barça. Mais le Real est loin d’être à la traîne puisque deux petits points séparent les merengue de leurs rivaux. Et si cette année, les Colchoneros de Diego Simeone et Antoine Griezmann raflaient le titre, à l’image de 2014 ? Mis à part Valence, en 2002 et 2004, ça serait la première équipe en dehors du Barça et Real à remporter deux titres depuis… 1985 avec le Deportivo La Corogne.

La surprise : Le Celta Vigo, 4e à deux points du Real, qui ne fait pas partie de ce qu’on pourrait appeler le « top 5 » habituel (Barça, Real, Atletico, Valence, FC Seville). Inhabituel.

 

Serie A

On a coutume de dire que le Calcio a perdu de son prestige d’antan. C’est peut-être vrai, il n’empêche que cette année le championnat est très ouvert et disputé. Et on retrouve les six grandes équipes italiennes aux six premières places. En tête, l’Inter de Milan, emmené par Mauro Icardi, retrouve des couleurs après des années post-Mourinho difficiles. Sur ses talons, à un points, la Fiorentina. La viola, petite surprise de ce début de saison, doit beaucoup à son duo Kalinic – Ilicic, 16 buts à eux deux. A la troisième place, ex-aequo avec la Fio, le Napoli d’Higuain, meilleur buteur du championnat avec une stat’ impressionnante de 14 buts en 16 matchs, croit plus que jamais en ses chances. La Juve, auteur d’un très mauvais départ, a su se relancer et pointe à la 4e place, devant l’AS Roma. Un peu plus loin, l’AC Milan complète ce top 6. Retour des grosses écuries.

Le chiffre : Triste record pour le Hellas Verone, qui pointe à la dernière place, avec aucune victoire lors de cette phase aller. Record partagé avec l’ESTAC Troyes. Zéro.

 

Le PSG, Leicester, le Bayern, le Barça et l’Inter de Milan sont donc en tête à mi-parcours. Reste à voir si nous retrouverons les mêmes noms en haut de l’affiche en fin de saison, ou si le titre honorifique de champion d’automne n’est réellement qu’anecdotique.

 

Antoine Ballet