A la veille des 70 ans de la mort de Jean Moulin et de la création du Comité Parisien de la Libération, l’Hôtel de Ville propose de nous replonger dans l’une des périodes les plus marquantes de l’Histoire de France : la Résistance.

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« Paris existait et n’était plus français ; la grande insulte avec ces défilés dont je croyais entendre le martèlement, avait commencé ». Ce sont avec les mots de Jean Eparvier, rédigés dans son ouvrage Paris sous les bottes des nazis, que commence l’exposition.

Nous voilà en 1941, à l’entrée de l’Hôtel de Ville, au cœur de l’occupation. Un homme s’approche et nous remet une carte d’identité « juste au cas où » dit-il, « vous pourriez vous faire embarquer à la sortie ». Son sourire trahit le véritable usage de ce document : un plan pour nous aider à remonter le fil de l’Histoire.

C’est ainsi que pendant près de deux heures, nous déambulons entre les souvenirs de la clandestinité, de l’insurrection, de la libération et enfin, de la reconstruction.

L’action se déroule à Paris. Au cours de notre voyage dans le temps nous rencontrons des personnalités qui, à leur manière, façonnèrent la rébellion. Parmi elles, Ginette Orien. Son nom est peu connu et, pourtant, le mouvement auquel elle participa est resté très célèbre. Les Zazous, rebelles de la Résistance, s’évertuaient à faire le contraire de ce que dictait la loi. Portant fièrement l’étoile jaune, à l’inscription « Swing », Ginette Orien en était l’exemple parfait.DCIM100MEDIA

A travers 400 documents, souvent authentiques, le visiteur redécouvre cette période sous un angle inédit. Se concentrant uniquement sur Paris et sa région, l’exposition dévoile une série d’objets passeurs de mémoire. Les fins connaisseurs, témoins de cette époque, retrouveront les vieilles radios et les machines à écrire mises en scène,  à leur place d’honneur, dans des décors reconstitués.

Le détail de l’information historique et de l’anecdotique servent un aspect ludique, agréable pour les visiteurs, toutes générations confondues. Et l’on ressort d’ici avec le sentiment d’avoir eu une grande leçon d’histoire. Eh oui, saviez-vous que le nom de code de Jean Moulin pendant la Résistance fut « Rex » ? Pas nous en tout cas.

Mélissa Verdier

Autres informations secrètes à découvrir à l’Hôtel de Ville jusqu’au 25 avril. Exposition grand public, entrée libre.