London Grammar, révélation pop de la rentrée dernière revient en France pour deux concerts : le 25 février au Casino de Paris et au Transbordeur de Lyon, le 01 mars. L’occasion pour Parlons Info de vous faire (re)découvrir If You Wait, album de la consécration pour ce jeune groupe.

Hannah Reid / CC Piotr Drabik

Hannah Reid / CC Piotr Drabik

L’univers de London Grammar est terriblement attirant. Surfant sur des mélodies savamment orchestrées et sur la voix intemporelle d’Hannah Reid, l’album If You Wait est un sans faute. Chaque titre s’inscrit dans la continuité du précédent et l’on se surprend à les écouter encore et encore. La profondeur, la mélancolie émanant de l’organe de la chanteuse est une véritable invitation à l’abandon, à la contemplation. Avec Wasting My Young Years, le groupe revient sur le mal-être d’une jeunesse mélancolique voyant ses jeunes jours se dérober. Comme un hymne, ce morceau annonce dans sa musicalité la suite de l’album. Le morceau suivant, Sights, illustre parfaitement cette observation : voix langoureuse, paroles nostalgique presque dépressives sur une mélodie tout aussi envoûtante :

« What are your afraid of ?
I know that you are
Keep it in yourself now,
and don’t let it go far. »

L’album entier laisse transparaître cette tourmente profonde, ces écorchures sur lesquelles chaque morceau agit comme un baume.

Dan Rothman / CC Piotr Drabik

Dan Rothman / CC Piotr Drabik

Quelques ballades viennent adoucir l’ambiance générale, notamment Interlude dans lequel le piano vient sublimer le chant à l’image de ce que peut faire The XX, groupe dans la lignée duquel London Grammar s’inscrit. Pourtant, ce que propose le trio de Nottingham est différent, en grande partie grâce au talent de Reid qui élève chaque morceau à un quelque chose le rendant unique. C’est le cas pour le titre If You Wait qui s’appuie sur des arrangements minimalistes mais ô combien opportuns pour mettre en valeur la voix de la chanteuse qui démontre une fois de plus toute l’étendue de son talent. Le travail de Dan Rothman et de Dot Major est exemplaire en ce sens, ils ne surchargent aucune de leurs productions dans l’héritage de ce que pouvait proposer le mouvement dubstep : une musicalité froide, clinique que vient donc contrebalancer le brasier qu’est la voix d’Hannah Reid. L’album se ferme sur quelques morceaux à la veine électro, le très bon Help Me Lose My Mind – en featuring avec Disclosure, groupe prodige de house – et des titres à la tonalité plus joyeuse comme High Life.

Avec l’album If You Wait, London Grammar a fait le choix payant de la simplicité. Simplicité rime ici avec qualité et le jeune groupe semble promis à un brillant avenir. Menés par une chanteuse de très grand talent et accompagné de deux musiciens de qualité égale, chaque morceau se révèle être une pépite que vous auriez tort de ne pas saisir. London Grammar se produira en France les 25 février et 01 mars prochain, soyez au rendez-vous et n’hésitez pas à vous jeter sur leur album, vous ne serez pas déçus.

Simon Sainte Mareville