Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.

Brexit or not Brexit ?

Plus d’un million de Britanniques anti-Brexit ont défilé dans les rues de Londres samedi 23 mars pour réclamer la tenue d’un nouveau référendum. Crédits : VOA (Licence CC Wikimedia Commons)

Les semaines à venir s’annoncent décisives tant pour le Royaume-Uni que pour l’Union européenne. Theresa May dispose d’une dernière carte à jouer pour convaincre les députés britanniques d’accepter l’accord de sortie. Le 21 mars, l’Union européenne a en effet mis la main sur le calendrier du Brexit. Il n’aura finalement pas lieu le 29 mars mais soit le 12 avril, soit le 22 mai.

Alors que la Première ministre britannique avait demandé une extension de l’article 50 du Traité de Lisbonne afin de reporter le Brexit jusqu’au plus tard le 30 juin, les 27 pays membres de l’Union européenne ont refusé, mais en offrant deux options à Theresa May.

Premier cas de figure, si les députés Britanniques approuvent et votent l’accord de sortie d’ici au vendredi 29 mars, alors le Royaume-Uni restera membre de l’Union européenne jusqu’au 22 mai, c’est-à-dire juste avant les élections européennes du 26 mai. Mais difficile d’être optimiste quant à la concrétisation de cette option puisque les parlementaires britanniques ont déjà rejeté l’accord deux fois.

Deuxième scénario bien plus probable, les britanniques rejettent à nouveau (et donc une troisième fois) l’accord. La deuxième échéance de sortie proposée par l’Union européenne est dans ce cas le 12 avril. Avant cette date, le Royaume-Uni devra décider de s’il participe ou non eux élections européennes. Un choix loin d’être anodin puisque s’il participe au scrutin, il pourra obtenir un nouveau report du Brexit, jusqu’au grand maximum fin 2019. Mais si les Britanniques refusent de prendre part aux élections européennes, alors ils quitteront l’Union européenne sans accord. La Première ministre britannique Theresa May s’est déclarée, dès jeudi soir, « fortement défavorable à l’idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l’UE ».

Pendant ce temps, une pétition anti-Brexit a déjà recueilli plus de cinq millions de signatures et plus d’un million de personnes ont défilé dans les rues de Londres, samedi 23 mars, pour réclamer la tenue d’un nouveau référendum.

Une fusillade aux Pays-Bas fait trois morts

La ville d’Utrecht a été la cible d’un attentat lundi 18 mars. Le maire de la quatrième ville des Pays-Bas a parlé d’un « jour noir » pour le pays. En milieu de matinée, un homme a ouvert le feu dans un tramway en direction de la gare, sur la place du 24-Octobre. Trois personnes sont décédées, et cinq autres ont été blessées, dont trois grièvement. Selon des témoins, il semblerait que l’assaillant ait visé une jeune femme de 19 ans, décédée.

Plus tard dans la journée, Gökmen Tanis a été retrouvé par les autorités dans son quartier d’Oudenoord. L’homme de 37 ans s’était enfui à bord d’une voiture volée, mais retrouvé, en plus de deux autres personnes qui pourraient avoir eu un rôle dans l’attaque. Le tireur est considéré comme « un vrai fou, un demeuré, un dealer » par l’un de ses voisins, et une femme qu’il aurait violée regrette qu’il n’ait pas été surveillé de plus près. Sa photo a été diffusée par la police, qui avait lancé un appel à témoins. Des documents retrouvés chez lui indiqueraient, entre autre, son projet de répondre à l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande.

Par respect pour les victimes, la campagne électorale provinciale et sénatoriale a été suspendue, et le grand débat prévu mercredi 20 mars n’a pas eu lieu. L’unité entre les partis était de mise, à l’exception du dirigeant du parti nationaliste et antieuropéen, Thierry Baudet, qui a dénoncé la politique « laxiste et naïve » du pays.

Vendredi 22 mars, Gökmen Tanis est comparu devant le juge d’instruction, et a déclaré avoir agi seul dans l’attaque. Un autre homme de 40 ans avait été arrêté, puis libéré. L’enquête est toujours en cours pour déterminer les causes de cet acte.

Le Pape refuse la démission de Barbarin

Le primat des Gaules devrait se remettre en retrait après le refus de sa démission par le Pape François. Crédits : Peter Potrowl (Licence CC – Wikimedia Commons)

Le cardinal Philippe Barbarin a présenté sa démission auprès du Pape François, ce lundi 18 mars durant une audience privée. Cette démission est dû au fait que Barbarin a été condamné le 7 mars à six mois de prison avec sursis. Il est accusé de ne pas avoir dénoncé à la justice les atteintes sexuelles sur mineurs du père Bernard Preynat, dans son diocèse.

L’archevêque de Lyon, a décidé de faire appel de sa condamnation par le tribunal correctionnel de lyon, donc pour le moment, il garde une présomption d’innocence en attendant le verdict final. Ainsi, pour le Pape, accepter sa démission serait le reconnaître coupable. Néanmoins, même si Barbarin reste en place, il s’est mis en retrait. Il a confié la conduite de son diocèse au père Yves Baumgarten, vicaire général modérateur du diocèse, en ce qui concerne les affaires courantes.

Cette décison du Pape a entrainé de nombreuses réactions à son encontre. Notamment de la part de François Devaux, cofondateur de l’association “La Parole libérée”, qui qualifie la décision du pape comme « l’erreur de trop ». Mais encore, « Je crois que cet homme-là [le pape] va réussir à tuer l’Eglise » a-t-il déclaré à l’AFP.

Les réactions sont présentes au sein des fidèles également, sur la page Facebook de l’association “La Parole libérée”. Ils sont nombreux à avoir décidé de renier leurs baptêmes et ont demandé à l’église catholique de radier leurs noms de ses registres. Effectivement, ces réactions sont dues principalement au désarroi des fidèles et au fait que l’affaire dure déjà depuis trois ans et demi. De plus, les catholiques français émettent un doute sur une résolution de l’Eglise à réaliser une politique de tolérance zéro contre les pédocriminels.

Après une année 2018 à succès, les champions du monde en route pour l’Euro 2020

Antoine Griezmann à la tête des sportifs français les mieux payés. Crédits : Biser Todorov (Licence CC – Wikimedia Commons)

Championne du monde l’été dernier, l’équipe de France de football a parfaitement débuté sa phase de qualifications qui devrait la mener à l’Euro 2020. Face à une modeste équipe de Moldavie, actuellement classée au 170e rang du classement FIFA, les hommes de Didier Deschamps n’ont pas eu à forcer leur talent pour faire la différence (4-1). Dans l’atmosphère festive du petit stade Zimbru de Chisinau, seulement 10 500 places, les Bleus ont rapidement trouvé leurs repères malgré une entame de match poussive. A la pause, les Bleus avaient déjà trouvé la faille à trois reprises grâce à des réalisations de Griezmann, Varane et Giroud. Une avance confortable qu’ils ont su gérer en seconde période, malgré la réduction du score par Ambros sur la seule occasion moldave dans le temps additionnel. Entre temps, Kylian Mbappé avait inscrit le quatrième but de l’équipe de France d’une frappe croisée imparable. Les Bleus affronteront dès demain l’Islande au Stade de France pour le deuxième match des qualifications pour l’Euro 2020. L’occasion d’accroître leur place de leader du groupe H.

Tout va au mieux pour les footballeurs français. Le magazine L’Equipe a dévoilé le classement des sportifs français les mieux payés en 2018. Contrairement aux tendances des années précédentes, les footballeurs monopolisent le podium au détriment des basketteurs. Avec 33 millions d’euros, Antoine Griezmann devient le sportif français le mieux payé en 2018. Il devance Kylian Mbappé, qui bat un nouveau record de précocité avec 24,7 millions d’euros sur l’année à seulement 20 ans, et Paul Pogba (22,1 millions d’euros). Le premier basketteur, Nicolas Batum, n’est que cinquième de ce classement avec 20,9 millions d’euros.

Marianne Chenou, Alexis Czaja, Agathe Dijoud, Sarah Fiegel & Caroline Robin