La Semaine en Bref #63

Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.

Laurent Wauquiez démissionne de la présidence des Républicains

« Ma décision ce soir, c’est une décision qui est mûrement réfléchie. J’ai décidé de prendre du recul. Je me retire de mes fonctions de président des Républicains. » Le patron de la droite française a annoncé ce dimanche soir sur TF1 son retrait de la tête du parti, à la suite de la débâcle LR aux Européennes, avec seulement 8 % des voix. Au lendemain de la défaite, de nombreux ténors du parti avaient souhaité la démission de leur dirigeant, qui portait selon eux une ligne « qui n’avait pas rencontré ses électeurs ». Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France avait plusieurs fois appelé publiquement à un changement de ligne politique. Le Président du Sénat, Gérard Larcher, plus tempéré, demandait toutefois « une sérieuse remise en question » après l’échec de François-Xavier Bellamy.

Deuxième coup de massue pour la droite, les défections internes de maires et élus locaux, déçus de la ligne radicale du parti. Les maires de Quimper et Chaville ont notamment quitté le navire, tout comme Jean-Carles Grelier, député de la Sarthe, avant qu’un groupe d’une vingtaine de députés ne menace de créer un nouveau groupe parlementaire dissident. En attendant de nouvelles élections pour la présidence du parti, Jean Léonetti, vice-président, devrait prendre en charge l’intérim.

De nombreux journalistes entendus par la DGSI

Dans un premier temps, ce mardi, c’est Michel Despratx, du site d’investigation Disclose, qui a été interrogé à propos de la publication d’un document confidentiel, concernant les armes françaises vendues à l’Arabie Saoudite et ayant servi à la guerre au Yémen. Un sujet sur lequel le journaliste de Radio France, Benoît Collombat avait aussi été interrogé il y a deux semaines, pour avoir révélé une note confidentielle des renseignements.

Puis, mercredi c’est Ariane Chemin, grand reporter au “Monde” qui a été entendue par les services de renseignements. Cette fois-ci, dans le cadre d’une enquête pour « révélation de l’identité d’un membre des forces spéciales« . La cause de cette enquête est un article qu’elle avait publié : « Affaire Benalla : Matignon tente de circonscrire l’incendie » le 8 février. « Ils m’ont posé beaucoup de questions sur la manière dont j’avais vérifié mes informations, façon indirecte de m’interroger sur mes sources », a expliqué Ariane Chemin après son interrogatoire.

Le président du directoire du journal Le Monde, Louis Dreyfus, a lui aussi été entendu par la DGSI, ce mercredi.  Ainsi, le SNJ-CGT avait appelé ce mercredi à un rassemblement devant le siège de la DGSI en soutien « à tous les journalistes convoqués par l’État français, en violation de la loi sur la liberté de la presse et pour la liberté d’informer« .

Plus de 1000 emplois supprimés par General Electric en France

Mardi 28 mai, un plan social a été annoncé par l’entreprise américaine General Electric. La conséquence est la perte d’emploi de 1044 salariés en France, dont 792 sur le site de l’activité de gaz à Belfort. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a d’ailleurs essayé de rassurer en rappelant la volonté de l’exécutif de « garantir l’avenir industriel de Belfort ». Il s’est engagé à ce que « chacun des salariés bénéficie d’un accompagnement personnalisé » à la suite de ce plan social. Il rencontrera les élus syndicaux la semaine prochaine, en vu de négociations mi-juin sur des suppressions de postes.

Néanmoins, Hugh Bailey, patron de General Electric France a annoncé dimanche 2 juin que le site de Belfort ne fermera pas. Il a en effet montré sa volonté de « développer l’activité française et de la promouvoir à l’étranger ». Il envisage donc de « s’adapter » et de diversifier la production, en énonçant les énergies renouvelables.

C’est en 2014 que General Electric a racheté le pôle énergie d’Alstom, sous la présidence de François Hollande, et dont le ministre de l’économie était Emmanuel Macron. Ce dernier a ainsi été critiqué pour la coïncidence du calendrier, étant donné que l’annonce a été faite deux jours après les élections européennes. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye a pourtant affirmé mercredi que « le gouvernement n’était pas au courant ».

Roland Garros : une première semaine maussade pour les Françaises

Aucune Française n’aura atteint le troisième tour des Internationaux de France, le pire bilan depuis 1986. Après la défaite de Caroline Garcia, meilleure joueuse française, contre la Russe Blinkova, 117e mondiale, le bilan des Bleues est bien maussade à l’issue de la première semaine. Cependant, Bernard Giudicelli, président de la Fédération Française de Tennis a jugé ce bilan logique : « On ne peut pas récolté ce qu’on n’a pas semé », expliquant la nécessaire reconstruction des équipes féminines françaises.

Du côté des hommes, deux hommes subsistent ce dimanche, après une première semaine pleine de surprises. A retenir en premier lieu, la surprise Antoine Hoang, 20 ans, qui a réussi à se hisser au 3e tour, en venant à bout de Fernando Verdasco, tête de série n°23. Il a ensuite été battu par son compatriote Gael Monfils, qui affrontera ce lundi l’Autrichien Dominic Thiem en huitièmes de finale. Nicolas Mahut, 37 ans, et Corentin Moutet, 20 ans, ont eux aussi atteint le troisième tour, de réelles performances pour ces joueurs, leurs meilleures à Roland-Garros.

À l’international, cataclysme chez les femmes encore, Serena Williams et Naomi Osaka, numéro 1 mondiale, ont dû quitter les courts dès le 3e tour. La tenante du titre, Simona Halep, négociera demain sa place en quarts de finale. Les stars masculines se portent bien, Rafael Nadal et Roger Federer se sont tranquillement qualifiés pour les quarts de finale ce dimanche, Novak Djokovic essaiera demain de les rejoindre. Benoit Paire, deuxième Français en huitièmes, lutte contre le Japonais Kei Nishikori pour atteindre sa meilleure performance en Grand Chelem.

Marianne Chenou, Agathe Dijoud & Sarah Fiegel