Alors que les joueurs du Miami Heat recevaient leurs bagues de champions chèrement gagnées – exception faite des recrues –, un autre défi de taille les attendait : commencer la saison régulière par une victoire face à des Bulls ragaillardis par le retour de leur meneur vedette, Derrick Rose.

La bannière de Champion 2012-2013 et le trophée

La bannière de Champion 2012-2013 et le trophée

Chicago restait sur huit victoires de rang en pré-saison mais n’aura tenu qu’un quart-temps face à l’armada offensive floridienne qui s’est lentement mise en marche, avant d’écraser sereinement toute opposition. À court d’adresse extérieure, Chicago a dû se rabattre sur un Carlos Boozer des grands soirs – 31 points et 7 rebonds – pour ne pas totalement sombrer alors que le Heat récitait ses gammes derrière l’arc à l’image d’un Shane Battier impeccable dans l’exercice.

Derrick Rose et ses 553 jours depuis sa dernière apparition dans un match de saison régulière

Derrick Rose et ses 553 jours depuis sa dernière apparition dans un match de saison régulière

Pourtant, l’entame du match tournait en faveur de Chicago qui n’a pas su capitaliser ce faible avantage sur son adversaire du soir. Le jeu d’équipe était trop imprécis, entraînant nécessairement un nombre important de pertes de balles. L’adresse fût toute aussi affligeante. Excepté Boozer, aucun joueur ne dépasse les 50% de réussite. L’équipe livre un sept sur vingt-six à trois points; insuffisant pour inquiéter le Heat.

La défense, pourtant marque de fabrique de la franchise sous l’ère Thibodeau, a prit l’eau, Noah et Butler récoltants trop vite leurs premières fautes. Des erreurs incroyables ont été commises alors que l’on connaissait parfaitement les qualités de l’adversaire. Tantôt on oubliait un Ray Allen derrière l’arc, tantôt on laissait Chris Bosh prendre ses shoots favoris en tête de raquette. Ces errements défensifs sont à l’image de la copie rendue par les Bulls, on se rend compte que les mécanismes ne sont pas encore en place et qu’il faudra un peu de temps aux coéquipiers de Rose pour se remettre dans le rythme. Prochaine échéance, la rencontre de jeudi face aux Knicks.

Ray Allen avec le sourire

Ray Allen avec le sourire

Côté Heat, rien à signaler. Débutants la partie comme souvent – c’est à dire avec agressivité – les Floridiens se sont vite appuyés sur un Chris Bosh efficace avant de laisser aux remplaçants la tâche de creuser l’écart. La différence entre les bancs des deux équipes est d’ailleurs flagrante : 42 points, 11 passes et 18 rebonds contre seulement 26 points assortis de 14 rebonds et de 8 passes. Là où le banc des Bulls peinait à tenir l’effort, les autres déroulaient presque sans peine leur basket. Un point sur LeBron James qui, bien que discret, marque la rencontre par des statistiques fidèles à son habitude, bien que légèrement en-deça de leur standing habituel. Mention spéciale à Norris Cole auteur d’un match intéressant.

Le Heat continue ainsi sur les mêmes bases que l’an dernier. La machine est parfaitement huilée et on sent que la tâche sera compliquée pour ses adversaires. Côté Bulls, c’est toute une intelligence de jeu qui doit se créer de nouveau, toute une cohésion afin de pouvoir être de nouveau compétitif. On remarque que leurs sursauts d’orgueils sont aussi soudains que l’an passé, lorsqu’ils parviennent dans le quatrième quart-temps à passer d’un déficit de vingt-cinq points à un de huit petits points seulement. Cette équipe a du cœur et la saison régulière est encore assez longue pour renverser la tendance.

Statistiques :

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Statistiques Chicago Bulls

Statistiques Miami Heat

Statistiques Miami Heat