Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de la semaine dernière, en France et dans le monde.

Incendie meurtrier en plein Paris

Un incendie meurtrier a eu lieu dans le 16e arrondissement de Paris, dans la nuit du lundi 4 février au mardi 5 février. L’incendie a fait 10 morts et 96 blessés, selon les pompiers. La principale suspecte est une quadragénaire, ayant déjà effectué treize séjours en hôpital psychiatrique entre 2009 et 2019. En effet, elle venait de sortir d’un séjour de deux semaines à l’hôpital psychiatrique de Saint-Anne à Paris, le 30 janvier, par décision médicale.

Lors de la nuit des faits, le voisin de la suspecte, également pompier, a appelé les forces de l’ordre à cause du bruit causé par celle-ci, le lundi aux alentours de minuit. Peu de temps après le départ des forces de l’ordre, une habitante de l’immeuble a appelé les pompiers, à cause du départ des flammes dans l’immeuble. Au même moment, la suspecte est interpellée en état d’ébriété alors qu’elle tente de mettre le feu à une voiture.

Mardi, elle fut placée en garde à vue, où elle nie les faits qui lui sont reprochés. Dans l’après-midi, sa garde à vue fut interrompue pour permettre aux médecins de pratiquer des examens psychiatriques. La prévenue est mise en examen depuis vendredi soir, et placée en détention provisoire.

L’incendie fut le plus meurtrier de Paris depuis 14 ans. Les pompiers ont mis environ 6 heures à maîtriser le feu. De nombreuses personnes ont été hébergés ailleurs et plusieurs immeubles aux alentours ont été évacués. Le précédent incendie le plus meurtrier à Paris, fut celui de 2005, également d’origine criminelle, qui avait fait 17 morts.

Jeff Bezos accuse un tabloïd proche de Donald Trump de chantage

Dans une tribune publiée sur Medium (en anglais), jeudi 7 février, le patron d’Amazon accuse l’hebdomadaire à scandale National Enquirer de chantage. Proche de Donald Trump, le tabloïd aurait menacé Jeff Bezos de publier des photos intimes s’il ne renonçait pas à enquêter sur la manière dont le magazine s’est procuré des informations sur sa ligne extraconjugale.

Le bras de fer commence le 10 janvier, jour où le tabloïd publie un article long de onze pages sur une liaison qu’aurait eu le PDG et fondateur d’Amazon avec Lauren Sanchez, présentatrice de télévision. La veille de la parution de cette édition, Jeff Bezos et sa femme MacKenzie annonçaient leur divorce, après 25 ans de mariage.

Celui dont la fortune s’élève à 136 milliards de dollars a alors engagé des détectives privés pour enquêter sur le National Enquirer. Il veut découvrir comment le tabloïd est parvenu à se procurer ces informations sur sa vie privée qu’il a pour habitude de préserver. Il s’interroge particulièrement sur les motivations d’American Media, Inc (AMI), propriétaire du magazine, supposant qu’elles pourraient aller au-delà du scoop.

Inquiet de la publication d’informations issues de l’enquête menée par les détectives engagés par le milliardaire, AMI a contacté Jeff Bezos pour lui demander de ne rien révéler. En contrepartie, le groupe a promis de ne pas publier des photos compromettantes tirées des conversations entre Jeff Bezos et son amie. Furieux, le patron d’Amazon a refusé puis rendu public ses échanges d’e-mails avec le propriétaire du tabloïd. Il soupçonne un lien entre les révélations du National Enquirer et l’hostilité de Donald Trump à son égard, soulignant que le patron d’AMI, David Pecker, est un ami de longue date du président américain. Dans sa tribune, Jeff Bezos évoque aussi des liens supposés entre AMI et le prince Mohamed Ben Salmane d’Arabie Saoudite, accusé par la CIA d’avoir ordonné le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, qui a travaillé pour le Washington Post, propriété du patron d’Amazon.

L’ambassadeur français en Italie rappelé à Paris, l’accentuation des tensions franco-italiennes

Luigi Di Maio – Crédits : Mattia Luigi Nappi (Wikimédia Commons)

Jeudi 7 février, la France a rappelé son ambassadeur en Italie, à la suite de déclarations considérées comme provocatrices de la part du gouvernement italien. La France et l’Italie sont pourtant des pays traditionnellement proches, et cette mesure est rare au sein de l’Union Européenne. Les sujets de tensions se sont affectivement accumulés dans les derniers mois, menant à cette volonté de « marquer le coup » de la France. Le vice-premier ministre Matteo Salvini a d’ailleurs aussitôt proposé de rencontrer Emmanuel Macron afin de sortir de la crise, après l’avoir accusé il y a quelques semaines de « gouverner contre son peuple ». Par ailleurs, les enjeux à la fois économiques et politiques sont trop grands pour une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Ce geste est pour l’instant toujours considéré comme politique, et n’a encore eu aucun impact sur le fonctionnement des institutions diplomatiques françaises en Italie.

Tentative d’incendie au domicile de Richard Ferrand

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a dénoncé une tentative d’incendie criminelle à son domicile privé de Motreff, dans le Finistère. Un acte pour lequel il a porté plainte. L’élu de la majorité présidentielle, qui se trouvait à Rennes pour la signature du pacte d’accessibilité et du contrat d’action publique pour la Région Bretagne, considère qu’« une limite a été franchie » et s’inquiète pour la « santé démocratique » du pays. Sur Twitter, Emmanuel Macron a condamné cette agression : « Rien ne légitime la violence ou l’intimidation à l’égard d’un élu de la République. Toute ma solidarité envers Richard Ferrand et ses proches.» Au début de l’année, Richard Ferrand avait apporté son soutien à plusieurs élus de la majorité dont les domiciles et permanences ont été dégradés depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ». Cependant, « rien ne permet à ce stade d’imputer [cette tentative d’incendie] à qui que ce soit », a-t-il souligné.

Du côté des manifestants, des défilés ont eu lieu partout en France, samedi 9 février, à Paris, Bordeaux, Toulouse ou encore Dijon pour l’acte XIII de la mobilisation des « gilets jaunes ». Selon le ministère de l’intérieur, ils étaient 51 400 à manifester, dont 4 000 à Paris, soit un léger recul par rapport à la semaine précédente où ils étaient 58 600, dont 10 500 à Paris. La journée a été émaillées d’affrontements avec les forces de l’ordre. Dans la capitale, un manifestant d’une trentaine d’années a eu une main arrachée suite à des heurts devant l’Assemblée nationale.

34e Victoires de la musique à la Seine musicale

La 34e cérémonie des Victoires de la Musique se tenait vendredi 8 février à la Seine musicale, à Boulogne-Billancourt, présentée par Daphné Bürki. Trois grands gagnants repartent chacun avec 2 victoires : Angèle, Jeanne Added et Bigflo et Oli. Jeanne Added repart avec la Victoire de l’artiste féminine de l’année, ainsi que celle de l’album rock. Double ration pour Bigflo et Oli, artistes masculins et album de musiques urbaines de l’année.

La jeune Belge Angèle repart avec le trophée de l’album révélation pour Brol et celle de la création audiovisuelle pour son clip « Tout oublier », dans lequel son frère, le rappeur Roméo Elvis apparaît. Damso repart quant à lui avec la victoire de l’album rap. L’album de variétés de l’année élu est celui d’Alain Bashung, En Amont. Cet album posthume est la 13e victoire attribuée à l’artiste.

Enfin, la très attendue Aya Nakamura n’est pas repartie avec la victoire de la chanson de l’année pour son désormais culte Djadja. La victoire est revenue au groupe Boulevard des Airs pour leur chanson Je me dis que toi aussi. Orelsan a décroché la victoire du concert de l’année. Grands perdants de la soirée : Eddy de Pretto et Christine and the Queens. Respectivement nommés dans 3 et 2 catégories, ils sont repartis les mains vides.

Marianne Chenou, Alexis Czaja, Agathe Dijoud, Sarah Fiegel & Caroline Robin