Cet Euro 2013 était sans aucun doute l’un des plus ouvert de ces dernières années, ouvert mais extrêmement disputé. La place en finale arrachée face à l’ogre espagnol était inespérée tant les bleus avaient eu du mal à réciter leurs gammes lors des tours précédents.

 

La victoire face aux Espagnols était déjà une victoire en soi, une libération après des années de disette durant lesquelles la sélection ibère a systématiquement battu l’équipe de France lors de chaque confrontation. La déclaration de Tony Parker est sans équivoque :  » Une grosse victoire pour le basket français, peut-être la plus grosse victoire de l’histoire.  » Cette année, l’équipe espagnole a dû se contenter d’une belle médaille de bronze acquise aux dépends de la Croatie, complètement dépassée par l’adresse extérieure de leurs adversaires du jour.

Équipe de France de basket - CC/ Carlos Delgado

Équipe de France de basket – CC/ Carlos Delgado

Retrouvailles au sommet

L’équipe de France a donc retrouvé la Lituanie en finale, Lituanie qui avait écrasé les Français alors que leur place en quarts de finale était loin d’être validée. L’avantage principal de cette équipe lituanienne est indéniablement la taille : de gros gabarits qui leurs permettent de verrouiller le secteur intérieur, appuyés par des gâchettes extérieures très efficaces. C’est une équipe polyvalente face à laquelle il faut défendre avec intensité car le danger peut véritablement venir de partout.

Dans une arène slovène survolté, la rencontre tient toute ses promesses et l’équipe de France peut s’appuyer sur un Nicolas Batum de gala qui tient le groupe sur ses épaules. Le secteur intérieur français domine largement, notamment au rebond. Ajinca profite de l’efficacité de ses coéquipiers pour être actif au rebond offensif et sous le panier. Le premier quart-temps est serré, les lituaniens restent au contact par l’intermédiaire de Kleiza – intenable derrière l’arc – puis passent devant : 23 – 19 au terme du premier quart-temps.

Eurobasket - CC/ Petar Milosevic

Eurobasket – CC/ Petar Milosevic

Le match demeure extrêmement disputé jusqu’à la quinzième minute de jeu, minute où Batum prend soudainement feu et initie un run qui permet aux bleus de prendre le large. Antoine Diot conclut d’un tir plein d’audace au buzzer : l’équipe de France mène la rencontre de seize points. Il n’y a pas plus de suspense, l’écart ne pourra être comblé. Boris Diaw prend le relai et scelle une victoire méritée et écrasante. Tony Parker est élu meilleur joueur du tournoi, les bleus peuvent enfin savourer un titre international.

La génération Parker tient enfin sa médaille d’or, rendez-vous au mondial l’an prochain pour entrer plus loin encore dans l’histoire. On ne peut qu’admirer une équipe qui donne une très bonne image de la France dans le monde, assurément l’un des plus beau groupe du sport français.

Simon Sainte Mareville