Parlonsinfo vous propose, en ce dimanche soir, de revenir sur ce qui a marqué l’actualité de ces deux dernières semaines, en France et dans le monde.

La route vers les étoiles avec SpaceX

Le nom du futur passager de la Big Falcon Rocket (lancée par SpaceX) a été révélé cette semaine : Yusaku Maezawa, un richissime japonais qui désire aller faire le tour de la lune pour quelques milliards d’euros. Il partagera son voyage avec les internautes : une retransmission en live est prévue, comme l’a annoncé Elon Musk dans un tweet.

La taille de la fusée laisse à penser que Yusaku Maezawa ne sera pas trop à l’étroit : 106 mètres de hauteur et 9 mètres de diamètre. Plus encore, elle est normalement 100 % réutilisable. C’est d’ailleurs pourquoi elle est pressentie pour permettre du tourisme spatial ; cela permet de réduire le coût de chaque mission.

Mais Yusaku Maezawa ne sera pas seul : il sera accompagné de quelques artistes qui devront créer une œuvre à la suite de leur voyage lunaire. D’ailleurs, la fusée est elle-même inspirée de la bande dessinée de Tintin. La date de départ n’a pas encore été diffusée, mais a priori, ce n’est pas pour tout de suite, d’autant qu’Elon Musk a tendance à prendre un retard parfois astronomique dans ses projets spatiaux.

Le plan santé 2022 dévoilé par l’Élysée

File:Agnès Buzyn 2018-04-06 lancement stratégie autisme 2018-2022 (cropped).jpg

Agnès Buzyn, ministre de la Santé Crédit : Amélie Tsaag Valren (Wikipedia Commons, licence CC)

« Restructurer pour les cinquante années à venir » le système de santé français, c’est l’objectif du plan « Ma santé 2022, un engagement collectif » dévoilé par l’Élysée le 17 septembre et présenté le lendemain par le président, Emmanuel Macron, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. En tout, 54 mesures et 400 millions d’euros supplémentaires pour renforcer l’offre de soin, désengorger les urgences hospitalières, faire évoluer la formation ou encore améliorer la qualité de la prise en charge.

Parmi les mesures phares, la création de 400 postes de médecins généralistes dans des centres hospitaliers de proximité ou dans des centres de santé situés dans les « déserts médicaux », l’objectif étant de « permettre aux patients d’accéder à une consultation généraliste » dans tous les territoires. Pour lutter contre les déserts médicaux, pas de nouvelles contraintes d’installation, mais des incitations financières. « Nous allons inciter tellement que les professionnels n’auront plus le choix », prévient l’Élysée.

Mais pour l’Association des petites villes de France (APVF), cette réforme est un « rendez-vous manqué pour la lutte contre la désertification médicale ». Selon elle, le chiffre de 400 médecins généralistes doit « être contrasté à celui des 4 000 assistants médicaux prévus par ce même plan pour accompagner et faciliter le travail des médecins ». Il est prévu que ces assistants déchargent le médecin de certains actes simples, permettant de gagner 25 % à 30 % de temps médical. Toutefois, ces postes seront financés en priorité dans les déserts médicaux.

Une autre mesure concerne la mise en place de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) afin d’en finir avec l’exercice isolé et de permettre aux médecins de s’organiser entre eux et de répondre notamment aux « urgences de ville » non vitales tous les jours jusqu’à 20h pour désengorger les urgences hospitalières. 1000 CPTS devraient voir le jour d’ici 2022. Les hôpitaux devront en outre se « concentrer sur les soins pour lesquels ils sont les plus pertinents » en se spécialisant. Un nouveau statut d’hôpital « de proximité » doit ainsi être créé par une loi en 2019 pour les 600 plus petits établissements. Enfin, le numerus clausus qui limite le nombre d’étudiants admis en deuxième année d’études de médecine sera supprimé pour la rentrée 2020.

Polémique après les propos d’Éric Zemmour envers Hapsatou Sy

Hapsatou Sy cesse pour le moment sa participation à l’émission. Crédits : Georges Biard (Licence CC, Wikimedia Commons)

Dimanche dernier, Éric Zemmour, habitué des sorties polémiques, était l’invité des Terriens du dimanche, émission sur C8 présenté par Thierry Ardisson. Un débat s’engage alors sur le choix des prénoms des enfants français. Parmi les chroniqueurs, Hapsatou Sy, qui ne tarde pas à s’insurger des prises de position radicales de l’invité.

Éric Zemmour critique l’abolition en 1993 d’une loi napoléonienne portant devoir de nommer les nouveau-nés selon les saints chrétiens présents dans le calendrier. La chroniqueuse lui répond alors « Je m’appelle Hapsatou et je suis française. […] Vous voudriez que ma mère m’appelle Marie ou des prénoms qui ne lui inspirent absolument rien ? » C’est la réponse du polémiste qui encore une fois a suscité débats et critiques, puisqu’il a clairement invité la chroniqueuse à changer de prénom en lui assénant : « Votre mère a eu tort […] Corinne, ça vous irait très bien ».

Cette séquence, coupée au montage après conseil du service juridique de C8, a été dévoilée par Hapsatou Sy elle-même sur les réseaux sociaux. Choquée, elle a indiqué réfléchir à une plainte et éventuellement à quitter l’émission, au vu de l’absence de réaction de Thierry Ardisson et de la production. Elle a par la suite lancé une pétition afin que les médias cessent d’inviter des « personnes portant des messages d’incitation à la haine ». Elle compte aujourd’hui plus de 240 000 signatures.

Déjà multiplement condamné pour propos islamophobes et provocation à la haine raciale, Éric Zemmour a été notamment rappelé à l’ordre par la Société des Journalistes (SDJ) du Figaro, son principal employeur, pour l’atteinte que de tels propos constitue à l’image du journal.

Record du monde de décathlon pour Kévin Mayer

Kévin Mayer devient l’athlète le plus complet de tous les temps. Crédits : Filip Bossuyt (Licence CC, Wikimedia Commons)

Le weekend dernier se tenait à Talence (Gironde), le Décastar, meeting annuel des décathloniens du monde entier. Favori de ces 10 travaux d’Hercule ? Le Français Kévin Mayer, champion du monde en titre, très attendu après son échec aux championnats d’Europe le mois dernier.

Se tenant sur deux jours, un décathlon est constitué dans l’ordre des épreuves suivantes : 100m, saut en longueur, lancer du poids, saut en hauteur et 400m le premier jour, 110m haies, lancer du disque, saut à la perche, lancer du javelot et 1500m le lendemain. Chaque performance octroie un nombre de points à l’athlète, le vainqueur est celui qui totalise le meilleur score à l’issue des 10 épreuves.

Le Français a mené la compétition de bout en bout, s’offrant même le luxe d’être sacré vainqueur dès la 9e épreuve. Mais l’enjeu pour Kévin Mayer était tout autre. Nouveau leader mondial de la discipline depuis la retraite du recordman Ashton Eaton (9045 points), son objectif était désormais de battre son idole et s’emparer du record du monde.

À l’issue du premier jour d’épreuves, Kévin Mayer est à 150 points du record, malgré de brillantes performances, battant son record personnel sur 100m et au saut en longueur. C’est le lendemain que le Français va asseoir sa domination et rêver de passer la barre mythique des 9000 points. Après le lancer de disque, avec 6452 points, il est en avance d’un point sur le record du monde. Il aborde alors le saut à la perche, un de ses points forts dans les meilleures conditions. Avec une barre franchie à 5,45 mètres, il bat de 5 centimètres son record personnel et conforte son avance dans la course au record.

Mais c’est au javelot que le Français va basculer dans une autre dimension. En lançant à plus de 71 mètres, il compte plus de 200 points d’avance sur le record du monde. Après un 1500 mètres achevé dans la douleur, Kévin Mayer devient le nouveau roi de la discipline avec 9126 points. Il devient ainsi le 3e homme à dépasser la barre des 9000 points et le premier à franchir les 9100 points.

 

Marianne Chenou, Mathilde Piriou-Guillaume & Marie Sénéchal