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Election municipale de Paris 2020 : Cédric Villani officiellement candidat 

Cédric Villani pourrait bien faire exploser LREM. Crédits : Licence CC Wikimédia Commons

Le 4 septembre 2019, Cédric Villani a officialisé sa candidature à l’élection municipale de Paris ayant lieu en mars 2020. En juillet dernier, la commission nationale d’investiture de La République en Marche avait désigné Benjamin Griveaux comme candidat officiel de la majorité présidentielle, aux dépends d’Hugues Renson et Cédric Villani.

Menacé d’exclusion du parti en cas de non-ralliement à Benjamin Griveaux, la commission appelle Cédric Villani à se « reprendre ». Ne souhaitant pas rallier ce dernier sous la contrainte, le mathématicien attend le mois de septembre pour se prononcer. Une tribune rassemblant 131 signatures l’appelle à maintenir sa candidature le 31 août 2019, peu après avoir créé un micro-parti L’association des amis de Cédric Villani. Porté par des sondages en sa faveur et les soutiens de Mounir Mahjoubi et Anne Lebreton, il se lance dans la bataille et revendique « une démarche libre, indépendante, qui permet de rassembler ».

Le 5 décembre, il déclare au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC : « Assembler des équipes pour résoudre des problèmes complexes, ça a été toute ma vie. C’est cela que je veux mettre au service des parisiens et des parisiennes ». Brillant mathématicien, l’engagement politique du médaillé Fields est récent. En 2014, il était un soutien fidèle d’Anne Hidalgo dont il présidait le comité de soutien. Si sa candidature est maintenue d’ici là, il va se retrouver en mars prochain face à elle.

Son programme n’a pas encore été dévoilé, mais ses adversaires profitent de la moindre occasion pour le décrédibiliser. Le député LREM de l’Essonne a été moqué pour son annonce de candidature puis critiqué pour ses propos sur le logement lors d’une interview pour Brut. Il est également accusé de racisme à la suite de ses déclarations concernant l’école au plateau de RTL le 7 septembre 2019. Il y déclare entre autres que « la France est une société très colorée et ça donne des difficultés ».

Le couple Balkany condamné

Le maire de Levallois-Perret a été condamné ce vendredi 13 septembre à quatre ans de prison ferme dans le cadre de son procès pour fraude fiscale. Une peine qui a suivi les réquisitions du parquet, accompagnée de 10 ans d’inéligibilité. Le juge a prononcé une peine avec mandat de dépôt, ainsi l’historique édile a été conduit directement à la prison de la Santé où il est depuis incarcéré.

Sa femme, Isabelle, a quant à elle été condamnée à 3 ans de prison ferme et 10 ans d’inéligibilité. Cependant, en raison de son état de santé, jugé incompatible avec la détention, sa peine sera aménagée. Durant l’incarcération de son mari, elle assure la fonction de maire à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, fief historique du couple. Dès samedi matin, sur le marché de la ville, elle y a d’ailleurs reçu le soutien de ses administrés.

Du côté de l’avocat du couple, Eric Dupond-Moretti, on dénonce la volonté de faire un exemple, « une leçon de morale publique ». Après une visite à son client en prison, l’avocat a annoncé qu’il interjetait appel et demandait la remise en liberté de son client, l’appel étant suspensif. Après un procès sur-médiatisé au printemps, le couple Balkany a rendez-vous devant la justice le 18 octobre prochain pour le délibéré à propos des délits de blanchiment et de corruption.

Agnès Buzyn débloque 750 millions pour les urgences mais ne convainc pas

La ministre de la Santé a présenté le 9 septembre un grand plan de 750 millions d’euros pour les services d’urgences, alors que près de 250 d’entre eux sont actuellement en grève. Agnès Buzyn a proposé un « pacte de refondation », avec des fonds déployés sur trois ans, jusqu’en 2022. Le but est de désengorger des services saturés, en sous-effectif, qui n’ont plus les moyens d’accueillir les patients, par manque de lits, et parfois même de brancards, n’ayant rien d’autres que les chaises, les couloirs et le sol pour les malades.

Face à ces conditions, la grève dure depuis plus de cinq mois. La ministre souhaite donc « des renforts, en ville comme à l’hôpital, de médecins et soignants », mais n’a pas évoqué précisément des effectifs en nombre concret, comme attendu par les personnels. Chaque année, 21 millions de personnes sont prises en charge par les services d’urgences en France.

Basket et volley : honorables résultats français

Ce sont deux ballons ronds qui ont agité le sport français ces derniers jours. Premier d’entre eux : celui de basket. La Coupe du monde se tenait en Chine depuis deux semaines, avec une équipe de France survoltée. Brillamment qualifiés à l’issue du premier tour sans aucune défaite, les Bleus butent contre l’Australie au second tour, mais se qualifient pour les phases finales.

Un Everest s’élève alors devant eux, en quart de finale : les États-Unis, et leur équipe invaincue depuis 13 ans en compétition internationale. Et à la surprise générale, Evan Fournier, Rudy Gobert et leurs accolytes s’imposent 89 à 79 contre les éternels invincibles.

Le rêve a toutefois pris fin face aux Argentins, bien trop au-dessus, qui ont livré face aux Français une démonstration, en s’imposant 80 à 66. Les Bleus s’imposent tout de même en petite finale, ramenant la médaille de bronze à la maison, en battant l’Australie, 67 à 59.

De leur côté, c’est à la maison que les volleyeurs français vivent les championnats d’Europe, sous les yeux de leur joueur phare Earvin Ngapeth, blessé. Mais l’absence de ce dernier n’entame pas les rangs des Bleus, victorieux de leurs trois premiers matches 3 sets à 0.

L’équipe de France doit encore affronter la Bulgarie et l’Italie avant de peut-être accéder aux phases finales. Avec de tels résultats, ils semblent partis pour.

Marianne Chenou & Grégoire Chérubini