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Accident mortel pour treize soldats français au Mali

La ministre des Armées Florence Parly a rendu hommage aux 13 soldats. Crédits : Secretary of Defense (Licence CC – Wikimedia Commons)

Treize soldats français membres de la force « Barkhane »  sont morts lors d’une opération de combat au Mali dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 novembre. Les deux hélicoptères dans lesquels ils se trouvaient, un Tigre et un Cougar, se sont accidentellement percutés dans la région du Liptako, aux confins du Mali du Niger et du Burkina Faso. Le Ministère de la Défense a déclaré qu’ils avaient été appelés pour soutenir au sol des commandos des traquaient au sol des groupes terroristes.

Il s’agit de l’événement le plus meurtrier pour la France depuis le début de l’opération « Serval » au Mali en 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l’opération « Barkhane » qui a déployé 4500 hommes dans l’ensemble de la région. L’attaque en janvier 2013 de Bamako par des jihadistes ayant déjà pris le contrôle du nord du Mali a été l’événement déclencheur de ce qui est aujourd’hui la plus grosse opération militaire française à l’étranger.

Même si la force française « Barkhane » se déploie dans cinq pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie et Niger) c’est plus précisément dans le Liptako que se centralisent ses efforts, avec ses alliés de l’armée malienne et de la Minusma (mission de stabilisation des Nations unies au Mali) face aux groupes locaux liés à Daech ou Al-Qaida.

La région du Sahel est particulièrement meurtrière. Le 2 novembre dernier, 53 soldats de l’armée malienne y ont perdu la vie lors d’une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Grand Sahel (EIGS) contre la base militaire d’Indelimane. L’organisation jihadiste ayant prêté allégeance à Daech en 2015 a également revendiqué l’accident d’hélicoptères. Cette version des faits a été démentie par l’armée française.

Attaque au couteau à Londres

Un homme a tué deux personnes à Londres vendredi 29 novembre lors d’une attaque au couteau, avant d’être abattu par la police britannique. Trois autres personnes ont été blessées par l’homme, qui portait un engin explosif factice, sur le London Bridge. Plusieurs passants ont été qualifiés de « héros » par les témoins et sur les réseaux sociaux pour avoir maîtrisé le suspect avant l’arrivé des forces de l’ordre. L’Etat Islamique a revendiqué l’attaque le lendemain, selon leur agence de propagande.

Le chef de de Scotland Yard, quartier général de la police londonienne, Cressida Dick, a déclaré à la presse le jour de l’attaque :  « nous travaillons aussi sans relâche pour comprendre ce qui s’est passé et si d’autres personnes sont impliquées ». La présence policière sera aussi renforcée. Le chef de l’antiterrorisme britannique a lui annoncé : « cet individu était connu des autorités, ayant été condamné en 2012 pour des infractions terroristes. Il a été remis en liberté conditionnelle en décembre 2018 ».

Les législatives britanniques auront lieu le 12 décembre prochain et la campagne électorale a été marquée par cette attaque. Boris Johnson s’est notamment engagé à revoir le système des libérations anticipées et mettre en place des pleines plus lourdes pour les infractions violentes. Le Premier Ministre a ainsi déclaré sur le London Bridge samedi 30 novembre : « quand des gens sont condamnés à un certain nombre d’années en prison, ils devraient purger chaque année de cette condamnation ».

Grégoire Chérubini & Marie Lagache